Bonjour ,
Je reprend un message qui a été diffusé sur ce forum ( http://lepidoptera.forumactif.com ) je trouve cela trés important , alors réagissez et comme il faut le faire connaitre , le voici :
Dans un e-mail daté du 26/01/2005 15:06:44 Paris, Madrid, tg@gelee.net a écrit :
Objet: Discours du ministre brésilien de l'Éducation aux États-unis.
A lire absolument !
Superbe réponse du ministre brésilien de l'Education interrogé par des
étudiants aux Etats-Unis... C'est à faire suivre... Car la presse
nord-américaine a refusé de publier ce texte. Pendant un débat dans une
université aux États-unis, le ministre de l'Éducation Cristovam Buarque,
fut interrogé sur ce qu'il pensait au sujet de
l'internationalisation de l'Amazonie. Le jeune étudiant américain commença
sa question en affirmant qu'il espérait une réponse d'un humaniste et non
d'un Brésilien.
Voici la réponse de M. Cristovam Buarque.
En effet, en tant que Brésilien, je m'élèverais tout simplement contre
l'internationalisation de l'Amazonie. Quelle que soit l'insuffisance de
l'attention de nos gouvernements pour ce patrimoine, il est nôtre. En tant
qu'humaniste, conscient du risque de dégradation du milieu ambiant dont
souffre l'Amazonie, je peux imaginer que l'Amazonie soit internationalisée,
comme du reste tout ce qui a de l'importance pour toute l'humanité. Si, au
nom d'une éthique humaniste, nous devions internationaliser l'Amazonie,
alors nous devrions internationaliser les
réserves de pétrole du monde entier.
Le pétrole est aussi important pour le bien-être de l'humanité que
l'Amazonie l'est pour notre avenir. Et malgré cela, les maîtres des
réserves de pétrole se sentent le droit d'augmenter ou de diminuer
l'extraction de pétrole, comme d'augmenter ou non son prix. De la même
manière, on devrait internationaliser le capital financier des pays riches.
Si l'Amazonie est une réserve pour tous les hommes, elle ne
peut être brûlée par la volonté de son propriétaire, ou d'un pays. Brûler
l'Amazonie, c'est aussi grave que le chômage provoqué par les décisions
arbitraires des spéculateurs de l'économie globale. Nous ne pouvons pas
laisser les réserves financières brûler des pays entiers pour le bon
plaisir de la spéculation.
Avant l'Amazonie, j'aimerai assister à l'internationalisation de tous les
grands musées du monde. Le Louvre ne doit pas appartenir à la seule France.
Chaque musée du monde est le gardien des plus belles oeuvres produites par
le génie humain. On ne peut pas laisser ce patrimoine culturel, au même
titre que le patrimoine naturel de l'Amazonie, être manipulé et détruit
selon la fantaisie d'un seul propriétaire ou d'un seul pays. Il y a quelque
temps, un millionnaire japonais a décidé d'enterrer avec lui le tableau
d'un grand maître. Avant que cela n'arrive, il faudrait internationaliser
ce tableau.
Pendant que cette rencontre se déroule, les Nations unies organisent le
Forum du Millénaire, mais certains Présidents de pays ont eu des
difficultés pour y assister, à cause de difficultés aux frontières des
États-unis. Je crois donc qu'il faudrait que New York, lieu du siège des
Nations unies, soit internationalisé. Au moins Manhattan devrait appartenir
à toute l'humanité. Comme du reste Paris, Venise, Rome, Londres, Rio de
Janeiro, Brasília, Recife, chaque ville avec sa beauté
particulière, et son histoire du monde devraient appartenir au monde
entier. Si les États-unis veulent internationaliser l'Amazonie, à cause du
risque que fait courir le fait de la laisser entre les mains des
Brésiliens, alors internationalisons aussi tout l'arsenal nucléaire des
États-unis. Ne serait-ce que par ce qu'ils sont capables d'utiliser de
telles armes, ce qui provoquerait une destruction mille fois plus vaste
que les déplorables incendies des forêts Brésiliennes.
Au cours de leurs débats, les actuels candidats à la Présidence des
États-unis ont soutenu l'idée d'une internationalisation des réserves
florestales du monde en échange d'un effacement de la dette. Commençons
donc par utiliser cette dette pour s'assurer que tous les enfants du monde
aient la possibilité de manger et d'aller à l'école. Internationalisons les
enfants, en les traitant, où qu'ils naissent,
comme un patrimoine qui mérite l'attention du monde entier. Davantage
encore que l'Amazonie.
Quand les dirigeants du monde traiteront les enfants pauvres du monde comme
un Patrimoine de l'Humanité, ils ne les laisseront pas travailler alors
qu'ils devraient aller à l'école; ils ne les laisseront pas mourir alors
qu'ils devraient vivre.
En tant qu'humaniste, j'accepte de défendre l'idée d'une
internationalisation du monde. Mais tant que le monde me traitera comme un
Brésilien, je lutterai pour que l'Amazonie soit à nous. Et seulement à nous!
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