[REPRO] Les différents modes de pontes chez les Myriapodes.

Les différents modes de pontes chez les Myriapodes (fiche faite en fonction de mes espèces et de mes observations).

1°/ Les IULES (myriapodes les plus présent en élevage).

Chez les Iules, je dirais qu’il y a 2 méthodes de pontes suivant les espèces. Il y a les iules qui pondent directement dans le substrat et ceux qui protègent leurs œufs dans une « coque » (sûrement formée de débris de feuilles, de bois et d’excrément). Pour ceux-ci, chaque œufs est individualisé dans cette « coque ».

Pour le premier type, ceux pondant directement dans le substrat, ce genre comprend des espèces comme Telodeinopus aouti, Spirostreptidae spec 2 et 3, Dendrostreptus macracanthus, Iule sp Guyane (l’espèce en photo sur le forum).
Pour voir s’il y a eu une ponte, il suffit de regarder en dessous du terrarium sur le fond (si celui-ci est en verre ou en plastique, évidemment).

Pour le deuxième type, celui-ci comprend beaucoup plus d’espèces que le premier, on peut citer Anadenobolus sp Barbades, Anadenobolus sp Guyane, Apeuthes sp Thaïlande, Archispirostreptus gigas, Aulacobolus rubropunctatus, Chicobolus spinigerus et Epibolus pulchripes.
Là, pour voir les pontes ce n’est pas bien facile car les « coques » contenant les œufs sont identiques aux excréments. Il faut donc effriter les « coques » que l’on voit, soit il s’agit d’une crotte, soit il s’agit de la protection de l’œufs ou du jeune.

Quel que soit la méthode utilisée par les espèces, à l’éclosion (qui survient en moyenne 1 mois après la ponte) les jeunes mesurent entre 1 et 4 mm suivant les espèces et possède 4-5 paires de pattes. Au fur et à mesure des mues, le jeune iule se verra se doter de paires de pattes supplémentaires.

2°/ Les SCOLOPENDRES.

Contrairement aux Iules, les Scolopendres ont une seule et unique méthode de ponte.
La femelle pond ses œufs en surface. Une fois tout les œufs expulsé, elle les rassemble et s’enroule autour de ceux-ci pour les protéger.
Si la femelle est stressée, elle dévorera ses œufs.
Quelques jours après l’éclosion, les jeunes se dispersent dans le terrarium. C’est à ce moment là qu’il faut les séparer de la mère et les individualiser pour éviter tout cannibalisme. Ils n’ont pas la couleurs des adultes.

3°/ Les POLYDESMES.

Chez les Polydesmes, la femelle, aménage une petite chambre creusé dans le substrat où elle ira y déposer ses œufs collant (quelques dizaines). (Source « The Guide to Owning Millipedes and Centipedes » de Jerry G.Walls)

4°/ Les GLOMERIS.

Phénomène pas encore observé en captivité. Si quelqu’un a des informations, je suis preneur.

Bon élevage,
Jérome

salut Jerome!

tres interessant,tres bien fait! :sympaaaa:

Louis

Louis a écrit:

tres interessant,tres bien fait! :sympaaaa:

Salut Louis,

merci c'est sympa smileys016 si ça peut aider quelques membres...

Salut,
Super poste et super travail !!!!!!
Franchement tres utile !!!!!
merci

Salut, effectivement très intéressant.
Ceci dit, mes A gigas n'ont pas réalisé de petite coques mais ont pondu sur le fond du terra (les oeufs étaient d'ailleurs assez facile à observer, j'en ai dénombré plus de 150).
Donc ma question est : Le mode de reproduction est il constant au sein d'une même espèce ? Si oui comment expliquer les différences que j'ai observées ?
@+Yannick

Salut Yannick,

ah oui, j'avais oublié de te contacter à propos de tes "A.gigas" qui en fait n'en sont pas !
Il s'agit effectivement de Mardonius parilis acuticonus (originaire du Congo). C'est vrai que les différence ne sont pas trop visibles (même taille, même coloration...), néanmoins les Mardonius, sont plus fin et il y a un petit détail au niveau des anneaux qui ne trompent pas !

Voici l'explication en photos :

Comparaison d'une femelle A.gigas (à gauche) et M.parilis acuticonus (à droite) :



On voit que le A.gigas est plus massif, plus large que le Mardonius.
Et comme je te disais au niveau des anneaux, sur les Mardonius, ceux-ci sont plus prononcés, alors que pour A.gigas, au toucher le corps et presque lisse.

Egalement une petite astuce de différenciation, la coloration des papattes smileys003. Les pattes de A.gigas tirent plus sur le rouge alors que pour M.parilis acuticonus, les pattes sont de la même couleurs que le corps (noir !).

Et maintenant, nous savons que la différence se fait également par rapport à la méthode de ponte ! (je ne le savais pas, mes Mardonius n'ayant pas encore pondus !)

(Un MP t'attend sur Blattaria)

slt
cool effectivement
j'ai une reponse pour la ponte des polydesmes smileys022

ps: j'ai pas encore d'observation sur la repro des miens, hormis le fait qu'ils sont actifs jour et nuit et s'accouple frequement.
philippe @+

Jérome a écrit:

Il y a les iules qui protègent leurs œufs dans une « coque » (sûrement formée de débris de feuilles, de bois et d’excrément). Pour ceux-ci, chaque œufs est individualisé dans cette « coque ».

Là, pour voir les pontes ce n’est pas bien facile car les « coques » contenant les œufs sont identiques aux excréments. Il faut donc effriter les « coques » que l’on voit, soit il s’agit d’une crotte, soit il s’agit de la protection de l’œufs ou du jeune.

Mais le fait d'effriter les oeufs les détruits non ?

Jérome a écrit:

Quel que soit la méthode utilisée par les espèces, à l’éclosion (qui survient en moyenne 1 mois après la ponte) les jeunes mesurent entre 1 et 4 mm suivant les espèces et possède 4-5 paires de pattes.

Il faut donc observer attentivement le substrat du terrarium à changer...

bonjour, nous avons eu des naissances de gloméris locaux et depuis nous trouvons des petites boules de terre toutes rondes avec un trou, elles paraissent creuses. Je suppose donc que les oeufs de gloméris étaient enfermés dedans et le moment venu les bébés ont dû percer la boule pour sortir. J'ai bien essayé de les prendre en photo mais cela ne donne rien, on ne distingue pas le trou car la boule est formée de terre très noire.